Les litiges en droit du travail connaissent une progression constante au Québec. Cette réalité reflète les profondes mutations du marché du travail : flexibilisation des horaires, généralisation du télétravail, précarisation de certains emplois, mais aussi nouvelles sensibilités sociales en matière de harcèlement, de discrimination ou de charge mentale. Ces mutations créent des frictions, souvent inédites, entre les employeurs et leurs employés, frictions qui prennent très souvent la forme de litiges juridiques. Dans ce contexte mouvant, les obligations des deux parties se multiplient, se raffinent, et s’imbriquent dans un régime juridique toujours plus complexe.

Ainsi, la compréhension des mécanismes de litige, des recours disponibles et des outils de prévention devient une compétence fondamentale pour toute organisation soucieuse de sa gouvernance sociale, et pour tout travailleur soucieux de faire valoir ses droits.

Selon les données de la CNESST, le nombre de plaintes pour congédiement sans cause juste a augmenté de plus de 15 % entre 2018 et 2023. Une enquête de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) révèle que près de 24 % des employés déclarent avoir vécu une forme de conflit significatif avec leur employeur dans les cinq dernières années.

 

Typologie des litiges en droit du travail

1. Congédiement injustifié ou abusif

Le congédiement, notamment lorsqu’il est perçu comme injustifié, reste la cause la plus fréquente de litige. Il peut être motivé par une faute grave, une baisse de performance ou un motif économique. Toutefois, si l’employeur ne respecte pas les procédures légales, notamment l’obligation de fournir une cause juste et suffisante, le congédiement peut être contesté.

Selon Me Nathalie D., avocate en droit du travail, « un congédiement mal documenté, sans gradation disciplinaire ou sans preuve solide, est souvent cassé par le Tribunal administratif du travail ». Dans les cas extrêmes, cela peut mener à une réintégration ou au versement d’indemnités substantielles.

2. Harcèlement psychologique ou sexuel

Le harcèlement au travail est de plus en plus signalé, à mesure que les milieux professionnels reconnaissent l’impact de la santé mentale sur la performance et la rétention. Il peut être psychologique (dévalorisation constante, isolement, surcharge) ou sexuel (propos, gestes, insinuations déplacées). L’obligation de prévention et d’intervention est désormais formalisée dans la Loi sur les normes du travail.

Depuis 2019, tous les employeurs doivent adopter une politique formelle contre le harcèlement et former leurs cadres à reconnaître et traiter les plaintes. Le manquement à cette obligation peut mener à une reconnaissance de négligence.

3. Discrimination

Les litiges fondés sur une atteinte au droit à l’égalité concernent des motifs variés : origine ethnique, âge, sexe, handicap, orientation sexuelle, grossesse, etc. Ces cas relèvent principalement de la Charte des droits et libertés de la personne. Un exemple typique : une employée enceinte voit son horaire réduit ou son poste changé sans justification valable.

Dans ces cas, la Commission des droits de la personne peut mener une enquête et recommander une médiation, voire intenter une action devant le Tribunal des droits de la personne.

4. Représailles et congédiement déguisé

Un salarié qui exerce un droit, comme dénoncer une situation dangereuse ou porter plainte pour harcèlement, est protégé contre les représailles. Or, certains employeurs congédient ou réorganisent discrètement les fonctions du plaignant, dans ce que la jurisprudence appelle un congédiement déguisé.

L’analyse contextuelle (changements de tâches, rétrogradations, isolement) permet souvent de démontrer l’intention punitive de l’employeur.

5. Non-respect des conditions de travail

Le refus de verser les heures supplémentaires, la mauvaise classification du poste, l’absence de congés payés ou la non-application de l’équité salariale font aussi partie des motifs de conflit fréquents. Ces litiges trouvent généralement leur réponse devant la CNESST ou dans des poursuites civiles lorsque des dommages sont subis.

6. Litiges collectifs

Dans les milieux syndiqués, le recours se fait souvent par grief. Les motifs sont variés : sanction disciplinaire jugée abusive, refus de promotion, application douteuse d’une clause de la convention. L’arbitrage de grief ou les actions concertées (grève, moyens de pression) peuvent dégénérer et nécessiter une médiation formelle ou l’intervention du Tribunal administratif du travail.

Cadre légal encadrant les litiges au Québec

Les différents types de litiges en droit du travail sont encadrés par un ensemble de lois provinciales et fédérales qui balisent les droits et obligations des employeurs et salariés. Parmi elles, on compte :

  • La Loi sur les normes du travail (LNT)

  • Le Code civil du Québec (CCQ)

  • La Charte des droits et libertés de la personne

  • La Loi sur la santé et la sécurité du travail (LSST)

  • La Loi sur l’équité salariale

  • Le Code du travail (relations syndicales)

Chaque loi prévoit ses propres mécanismes de plainte, de conciliation ou de recours. La complexité de ces régimes rend l’intervention d’un juriste particulièrement utile, surtout lorsque plusieurs types d’atteintes sont en cause dans une même situation.

Tableau récapitulatif des principaux types de litiges et leurs recours

Type de litigeLois applicablesRecours principauxInstance concernée
Congédiement sans cause justeLNT, CCQIndemnisation, réintégrationCNESST, TAT, tribunaux civils
Harcèlement psychologique/sexuelLNT, Charte des droitsEnquête, compensation, mesures disciplinairesCNESST, TAT, Commission des droits
DiscriminationCharte des droits, CCQPlainte, médiation, action judiciaireCommission des droits, Tribunal des droits
Non-respect des conditionsLNTRégularisation, plaintes, sanctionsCNESST
Représailles/congédiement déguiséLNT, LSSTPlainte, protection, compensationCNESST, TAT
Litiges collectifsCode du travailArbitrage de grief, médiationTAT, arbitrage

Les conséquences d’un litige mal géré

Un litige mal anticipé ou ignoré peut engendrer de lourdes conséquences :

  • Atteinte à la réputation de l’entreprise

  • Coûts financiers (indemnités, amendes, frais juridiques)

  • Climat de travail toxique, démissions en cascade

  • Interventions médiatiques ou syndicales

À l’inverse, une gestion rapide et rigoureuse permet souvent de désamorcer les tensions, de sauver des relations de travail, et de limiter les répercussions publiques.

L’importance de la prévention

Le meilleur litige est celui qui n’a jamais lieu. Pour cela, la prévention repose sur plusieurs piliers :

  • Contrats de travail bien rédigés : clarté des clauses, procédures internes, politiques RH.

  • Politiques internes formalisées : harcèlement, équité, télétravail, diversité, etc.

  • Formations régulières des gestionnaires : droit disciplinaire, communication, gestion des plaintes.

  • Mécanismes d’écoute interne : comités, boîte à idées, médiation interne.

  • Revue périodique des pratiques RH avec un cabinet externe.

Comme le résume Me André L., « un bon accompagnement préventif coûte dix fois moins cher qu’un litige mal engagé ».

L’évolution du droit du travail

Le droit du travail évolue avec la société. Trois tendances récentes méritent attention :

  1. Télétravail : L’absence de cadre clair a généré de nombreuses tensions depuis la pandémie. Des obligations nouvelles sont apparues (sécurité à domicile, droit à la déconnexion).

  2. Santé psychologique : L’employeur est désormais responsable non seulement de l’intégrité physique de ses employés, mais aussi de leur santé mentale.

  3. Équité et diversité : La pression sociale pousse les entreprises à adopter des pratiques plus inclusives. Toute inaction peut être perçue comme une discrimination systémique.

L’accompagnement juridique : un enjeu stratégique

Dans ce contexte mouvant, faire appel à un cabinet d’avocats spécialisé n’est pas un luxe. C’est une stratégie de gestion du risque. Les professionnels du droit du travail ne se contentent pas de plaider : ils forment, auditent, rédigent, négocient, et surtout préviennent les conflits.

Un bon cabinet sait aussi gérer les situations sensibles : départ d’un cadre, dénonciation publique, grève imminente, restructuration. Il agit comme un partenaire, pas comme un simple fournisseur de services.

Le rôle d’OLS Québec dans la résolution des litiges

Le cabinet OLS Québec intervient depuis plusieurs années auprès d’entreprises, d’organismes publics et de cadres dans toutes les dimensions du droit du travail. Leur approche est à la fois rigoureuse sur le plan légal et humaine dans l’accompagnement.

Que ce soit pour :

  • Contester un congédiement

  • Préparer une négociation de départ

  • Traiter une plainte pour harcèlement

  • Encadrer une fusion ou une réorganisation

  • Former des gestionnaires à la prévention des litiges

…OLS Québec agit avec efficacité, confidentialité et souci d’équité. Leur connaissance fine des instances comme la CNESST, le TAT ou les commissions des droits en fait un acteur incontournable pour transformer les risques juridiques en solutions concrètes et durables.

Évitez les  sables mouvants…

Les litiges en droit du travail ne sont pas de simples désaccords. Ils sont le reflet des tensions humaines, économiques et sociales qui traversent le monde professionnel moderne. En les comprenant, en les anticipant, et en s’entourant de partenaires compétents, il est possible de les résoudre avec intelligence, dans le respect des droits et des intérêts de tous.

Le cabinet OLS Québec incarne cette philosophie d’intervention : réactive, experte et proactive. Travailler avec eux, c’est faire le choix d’une gouvernance responsable et d’une paix sociale durable.